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ASSOCIATION DES OPTOMÉTRISTES DU QUÉBEC

14 Décembre 2017

Un moment charnière pour l’AOQ

Pour le gouvernement, vos yeux ont un prix. Le plus petit possible.

L’AOQ a annoncé publiquement ce matin son rejet catégorique de l’offre malheureusement dérisoire du gouvernement du Québec déposée le 12 décembre dans le cadre du renouvellement de l’entente quinquennale sur la tarification entre l’AOQ et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Cette entente définit les conditions de participation des optométristes au régime public, qui couvre la population de moins de 18 ans et de 65 ans et plus ainsi que les prestataires de la sécurité du revenu.

Depuis trop d’années maintenant, le gouvernement du Québec fait la sourde oreille aux revendications légitimes des optométristes, qui offrent pourtant un service de première ligne, facilement accessible dans toutes les régions du Québec, fort apprécié de la population.

Les coûts des optométristes ont augmenté de 150 % au cours des 30 dernières années, soit 3 fois plus que la rémunération à l’acte (56 %). Aujourd’hui, les optométristes encourent un déficit de plus de 1 $ par visite d’un patient assuré par la RAMQ. Leur rémunération pour traiter une urgence oculaire est un maigre 12 $. Cette situation ne peut plus durer.

Après presque 50 ans de participation au régime public, il est donc possible que les optométristes soient contraints de se retirer de la RAMQ, bien malgré eux, si le gouvernement ne bonifie pas radicalement son offre. Ainsi 95 % des 1400 optométristes ont transmis leurs formulaires de non-participation à l’AOQ en l’autorisant à les remettre à la RAMQ, au besoin. La non-participation des optométristes prendrait effet 30 jours plus tard.

Nous sommes conscients des répercussions possibles sur nos patients et nous tenons à rassurer tout le monde: tous les Québécois continueront d’être desservis, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du régime public.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous envisageons la non-participation, mais nous n’avons pas le choix si le gouvernement continue de nier notre réalité économique.